Camping de survie dans la nature. Hommes dans la trentaine dans une tente préparant son équipement pour la pêche à la mouche

Guide ultime de la pêche de survie : techniques et astuces

Survivre en pleine nature, que ce soit lors d’un gros trek, d’une sortie bushcraft en forêt ou même si un jour vous vous retrouvez en situation de survie après une catastrophe naturelle, un accident de la vie, en déplacement forcé par un conflit, une guerre… c’est pouvoir boire, manger et dormir

Pour manger vous pourrez compter sur un stock de survie que vous avez préparé (en suivant nos conseils on espère :D), mais varier les repas, les sources de protéines fera du bien à votre corps et à votre esprit. Alors dans une situation où vous n’avez pas accès à des magasins, des grandes surfaces, des marchés… vous ne pourrez compter que sur vous pour pêcher

On vous a prévu un guide pour que vous puissiez savoir comment pêcher, avec quoi, comment le cuisiner, le cuire… 

Nous partirons du postulat que vous n’avez pas eu le temps d’emporter avec vous votre canne à pêche !

Techniques de pêche de survie improvisées

Que vous fassiez du bushcraft ou que la situation vous impose d’improviser on va vous présenter les quelques techniques de pêche que nos ancêtres pouvaient utiliser pour pêcher sans canne à pêche. 

La pêche au piège

Comme son nom l’indique, il faut utiliser des pièges pour capturer les poissons sans avoir à leur courir après. 

  • Piège en V :
    • Trouvez une zone peu profonde où les poissons se rassemblent.
    • Construisez une barrière en forme de V avec des pierres ou des branches.
    • Dirigez l’ouverture du V vers l’amont pour guider les poissons vers le piège.
    • Placez un récipient ou un filet à l’extrémité fermée du V pour capturer les poissons.
  • Barrage de pierres : construisez un barrage avec des pierres et des branches pour forcer les poissons à se diriger vers un endroit précis où vous pourrez les attraper facilement.

Homme assis au bord de la rivière avec des cuissardes

La pêche à main nue

Également appelée « pêche à la touche« , consiste à attraper les poissons directement avec vos mains. Cette technique demande de la patience et de la dextérité, mais peut être très efficace si vous vous trouvez près d’un point d’eau avec de nombreux poissons. Certains poissons sont plus faciles à attraper que d’autres, c’est le cas du poisson-chat que vous pourrez trouver dans des endroits étroits et sombres, par exemple dans des trous sur les berges sous des racines. Le homard, qui se promène dans de l’eau peu profonde, peut être assez facilement attrapable !

La pêche à la lance

La pêche à la lance consiste à capturer les poissons en les transperçant avec une pointe affûtée. Pour fabriquer une lance utilisez ce que vous trouverez autour de vous. Il suffit, si vous êtes à proximité d’arbres, de tailler une branche solide et d’aiguiser l’une de ses extrémités. Trouvez vous un bout de bois robuste. Après c’est un jeu de patience, il faudra attendre qu’un poisson passe sous vos pieds et surtout ne pas le louper.

La pêche au filet

Un filet improvisé peut être réalisé avec des vêtements, des cordes ou des branches tressées. Il faut l’étendre dans l’eau et attendre que les poissons s’y prennent. Une fois les poissons piégés, il suffit de tirer le filet hors de l’eau pour les récupérer.

La pêche à la nasse

Là aussi vous pouvez tout à fait bricoler une nasse maison. Soit avec des branches tressées, soit par exemple avec une bouteille plastique que vous pourrez trouver sur place. L’idée est d’appâter le poisson dans la nasse et qu’il ne puisse plus en sortir. On reviendra sur les appâts un peu plus loin dans l’article. 

Fabriquer sa canne à pêche

Il est possible de fabriquer sa propre canne à pêche avec les ressources qu’on peut trouver dans la nature. Rien de très compliqué quand on a les grandes lignes de la fabrication de cette canne à pêche de fortune. 

Commencez par trouver une branche ou un bout de bois de 1m20 à 1m50. Ne ramassez pas une branche morte, l’humidité présente dedans rendra la canne cassante. Choisissez un bois flexible et résistant comme le noisetier. Ensuite enlevez l’écorce de la branche avec votre couteau ou en grattant la branche à une pierre aiguisée par exemple. 

Faites ensuite une encoche à quelques centimètres de l’extrémité de la branche, cette encoche servira à accueillir la ligne. 

Ligne pour pêche en survie : 

Idéalement vous avez du fil de canne à pêche avec vous, sinon essayez de trouver autour de vous un déchet que peut vous faire une ficelle, une corde, un tissu… Au pire du pire trouvez un mûrier, il est très fibreux et vous pourriez tout à fait l’utiliser pour vous faire une ligne. Essayez de bricoler une ligne d’au moins 1,5 mètre de long. 

Fabriquer son hameçon en survie

Un hameçon est juste un outil contondant conçu pour capturer des poissons. Avec un peu de créativité, il est facile d’en créer un soi-même.

Tout objet contondant et arqué, comme les broches, les os, les aiguilles, les couteaux ou les clous, peut être utile pour cette tâche !

Vous pouvez aussi utiliser une capsule / languette de canette, avec quelques coups de couteau vous aurez un super hameçon. 

Une fois que vous avez sélectionné votre hameçon, utilisez des fibres d’arbre ou de vigne pour l’attacher à la ligne.

Appâts pour pêcher en survie

Pensez simple : les poissons sont attirés par ce qui les entourent. Près de la surface de l’eau, attrapez des insectes aquatiques et des petits poissons appelés vairons. Sur la berge, vous pouvez faire un petit trou dans la terre et attraper des vers et des insectes.

Si vous attrapez un poisson ouvrez le et regardez ce qu’il a mangé, ça vous dira ce que vous devez utiliser comme appât. Si jamais les appâts ne fonctionnent pas prenez les yeux du poisson ou ses entrailles pour les utiliser comme appât. 

Lorsque vous utilisez des vers, faites en sorte qu’ils recouvrent la pointe de l’hameçon afin de tromper plus facilement le poisson. Si vous utilisez des vairons, gardez-les en vie et de les accrocher par le dos, la queue ou les lèvres. Si vos appâts sont morts, évitez de les enfoncer trop profondément dans l’hameçon.

Vous pouvez également créer des leurres en utilisant des morceaux de tissu aux couleurs vives, des plumes ou des éléments métalliques brillants qui imitent l’apparence de vairons.

Conseils pour améliorer vos chances

Maintenant que vous êtes équipé; que vous avez votre canne, votre ligne et votre hameçon sur lequel un bel appât se trouve, il vous faut passer à la pratique. Alors voici quelques conseils pour maximiser vos chances de réussite. 

Choisir le bon moment

En pleine journée trouvez vous des eaux calmes après des rapides, par exemple une marre un peu profonde, une cuvette… 

Le matin, très tôt ou le soir, mettez votre ligne près des troncs immergés, sous les pentes et les broussailles qui surplombent le plan d’eau.

Quant aux lacs, si vous êtes sous le cagnard estival, trouvez-vous un coin où les eaux sont profondes. En début de soirée et à l’aurore, concentrez-vous sur les zones moins profondes.

Observez la nature

Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla) attraper du poisson, l'hiver.

Afin de trouver “THE” spot, observez la nature ! Regardez où pêchent les oiseaux, regardez la surface de l’eau pour voir si des poissons remontent à la surface. C’est là qu’il faut que vous vous installiez. 

Soyez discret

Les poissons sont très sensibles aux bruits et aux vibrations, alors allez y sur la pointe des pieds, marchez délicatement sur les berges, ne jetez rien dans l’eau, ne faites rien tomber, installez-vous en silence, calmement, sereinement. 

Cuire du poisson en survie

Maintenant que vous avez pêché un beau poisson, il faut le cuire. Et donc si vous êtes en situation de survie, de bivouac, bushcraft… vous avez un accès limité à des ressources, des outils, du matériel… 

Mon collègue Paul a déjà rédigé pour vous un guide complet sur la préparation d’un poisson fraîchement pêché : éviscération, préparation, cuisson en survie… Tout y est détaillé :

On vous souhaite de belles sessions de pêche !

Si vous avez des astuces à partager avec nous n’hésitez pas ! Les commentaires sont ouverts.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *