Les preppers des Etats Unis d’Amérique sont certainement un peu en avance sur notre vieux continent en matière de survivalisme. Ils ont plus de catastrophes naturelles; ils ont été touchés par les attentats avant nous; certains habitants craignent aussi une 3e guerre mondiale entre les USA et la Russie. Sans compter leur rapport aux armes et le fait que de nombreux américains s’équipent pour se défendre éventuellement contre d’autre américains armés jusqu’au dents. Et puis le COVID est passé par là avec son lot de difficultés dans les chaines d’approvisionnement, de fermetures, de restrictions…
Alors quand Finder a publié des statistiques assez incroyables sur les preppers américains je me suis dit que ça pouvait vous intéresser et vous donner une idée de la façon dont les américains se préparent à une apocalypse, à une crise financière, une guerre, des astrophes naturelles…
Démographie des Preppers :
35,3 % des preppers sont des femmes et 64,7 % sont des hommes.
La majorité des preppers ont entre 45 et 64 ans (38,2 %), suivi des 25-44 ans (33,8 %), des 65 ans et plus (20,5 %) et des 18-24 ans (7,5 %).
La majorité des preppers est donc une population masculine âgée de 45 à 64 ans et qui semble être la plus consciente et préoccupée par la nécessité de se préparer à des situations d’urgence. Les femmes sont également impliquées, bien qu’en proportion moindre. Cette proportion à tendance à grandir cependant.
Raisons de la préparation :
- 53,1 % se préparent pour une catastrophe naturelle.
- 29,2 % se préparent pour un effondrement économique.
- 14,3 % se préparent pour une pandémie.
- 3,4 % se préparent pour une guerre ou un conflit militaire.
La préparation à des catastrophes naturelles est la raison la plus courante, certainement car les USA sont très sensibles aux ouragans, tornades, que l’Ouest se prépare au « Big One » (la faille de San Andreas entrainera des mouvements sismiques très importants comme ça a déjà été le cas dans l’histoire), suivie de l’effondrement économique (il faut dire qu’ils ont vécu une grosse crise avec les subprimes en 2007-2008) et des pandémies. Cela souligne l’importance de la sensibilisation du public américain aux risques naturels et humains.
Dépenses liées à la préparation :
Les preppers dépensent en moyenne 2 005 $ par an pour se préparer.
Les hommes dépensent en moyenne 2 299 $ par an, tandis que les femmes dépensent en moyenne 1 560 $ par an.
Les personnes âgées de 45 à 64 ans dépensent en moyenne 2 533 $ par an, suivies des 25-44 ans (1 881 $), des 65 ans et plus (1 685 $) et des 18-24 ans (1 018 $).
Avec une moyenne de 2000$ par an uniquement pour la préparation à une catastrophe on peut dire que les américains n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Ce montant explose chez les 45-64 ans. On constate aussi, et c’est très intéressant, c’est que des jeunes de 18 à 24 ans consacrent plus de 1000 dollars pour leur matériel de survivalisme !
Types de préparations :
- 52,1 % stockent de la nourriture et de l’eau.
- 50,5 % ont un plan d’évacuation.
- 37,7 % stockent des fournitures médicales.
- 21,3 % possèdent un abri souterrain ou un bunker.
- 15,3 % ont un plan de communication d’urgence.
Plus d’un prepper sur deux stocke de la nourriture et de l’eau en vue d’une catastrophe; c’est peu étonnant étant donné que la nourriture et l’eau sont des ressources indispensables à la survie de l’Homme. On constate aussi que la moitié des preppers possède un plan d’évacuation, ce qui montre une conscience aiguë de la nécessité de quitter rapidement un lieu en cas de danger imminent tout en ayant tout prévu (ou du moins tenté) de façon à éviter de prendre des risques inutiles.
Bien que moins répandu que les deux premières préparations, le stockage de médicaments est une mesure importante pour faire face aux problèmes de santé qui peuvent survenir lors de catastrophes. Les preppers (et pas que) du monde entier devraient tous avoir un kit de premiers secours, ainsi que de connaitre les gestes de premiers secours.
La possession d’un abri souterrain ou d’un bunker est une mesure de préparation plus coûteuse et complexe. C’est quand même impressionnant de se dire que plus d’un prepper sur 5 dispose d’un abri. Bien qu’il puisse offrir une protection supplémentaire en cas de catastrophe grave, comme un conflit armé ou une attaque nucléaire, il n’est pas nécessairement adaptée à tous les types de catastrophes.
Enfin seuls 15% des preppers ont un plan pour pouvoir communiquer en cas de crise. Etablir des protocoles de communication quand l’accès au réseau téléphonique est coupé est pourtant important et peut permettre de garder le contact avec des proches, de mettre en place des stratégies communes, de contacter les équipes d’urgence (pompiers, police, armée…). Je suis assez étonné de voir qu’il y a plus de gens qui ont un bunker qu’un plan de communication… C’est quand même plus simple, moins couteux et néanmoins très important.
Voilà pour ces quelques statistiques; j’espère que vous aurez trouvé cet article intéressant ! Je laisse les commentaires ouverts pour que vous puissiez commenter ces informations 🙂